ANSM

lundi 23 juillet 2012
Liste de diffusion de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) du lundi 23 juillet 2012

Actualités


23/07/2012 - [MED] - L'Agence Européenne du Médicament (EMA) recommande de limiter la durée des traitements à base de calcitonine

Communiqué de l'EMA du 20 juillet 2012

L'indication de la forme injectable utilisée dans la maladie de Paget sera restreinte.
Le Comité des Médicaments à Usage Humain (CMUH) a recommandé que l'utilisation des médicaments à base de calcitonine soit limitée aux traitements de courte durée, car il a été mis en évidence un risque accru de cancer lors de leur utilisation à long terme.

La calcitonine, disponible uniquement sous forme de solution pour injection ou perfusion, ne devra être utilisée que dans les indications suivantes :

  • prévention de la perte osseuse aiguë liée à une immobilisation soudaine, avec une durée de traitement recommandée de deux semaines et de quatre semaines au maximum ;
  • maladie de Paget, chez des patients ne répondant pas aux autres traitements ou pour lesquels ces traitements ne sont pas adaptés  et pour une durée de traitement normalement limitée à trois mois ;
  • hypercalcémie d'origine maligne.

Un traitement par la calcitonine devra désormais être limité à la durée la plus courte possible, avec la dose efficace la plus faible possible.

L'analyse de tous les essais cliniques disponibles a montré un risque accru de cancer. Lors des études menées sur le long terme, le risque de survenue d'un cancer était multiplié par 0,7% à 2,4% pour les patients ayant reçu des médicaments à base de calcitonine par rapport à ceux qui avaient reçu un placebo, l'augmentation du risque étant la plus élevée chez les patients ayant été traités par voie nasale (forme non autorisée en France).

Compte tenu de l'efficacité limitée de la calcitonine dans le traitement d'une ostéoporose post-ménopausique ayant pour objectif de réduire le risque de fractures vertébrales, le CMUH a conclu que le rapport bénéfice/risque des médicaments à base de calcitonine n'était plus positif dans cette indication. Les formes injectables ne sont pas autorisées en France dans l'indication « ostéoporose post-ménopausique». Le spray nasal à base de calcitonine (forme non autorisée en France) n'étant utilisé que dans cette indication, le CMUH a recommandé le retrait de cette forme en Europe.

Pour toutes les autres indications autorisées, le CMUH a considéré que la balance bénéfice/risque demeurait positive, mais a recommandé que la durée de traitement soit la plus courte possible. Pour les patients atteints de la maladie de Paget, le CMUH a également recommandé de restreindre l'utilisation de la calcitonine au traitement de seconde intention chez des patients qui ne répondent pas aux autres traitements ou pour lesquels ces traitements ne sont pas adaptés. Dans cette indication, le traitement est normalement limitée à une durée de trois mois, mais peut être prolongé jusqu'à six mois, dans des cas exceptionnels, et même répété de manière intermittente si on considère que les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus.

Ces recommandations du CMUH seront soumises à la Commission Européenne pour adoption et décision.

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Notes
1 - Ce communiqué de presse, ainsi que les documents associés, sont disponibles sur le site Internet de l'EMA : www.ema.europa.eu
2 - Un document questions/réponses contenant est également disponible sur le site Internet de l'EMA
3 - L'ANSM adressera prochainement une lettre d'information aux professionnels de santé français concernés


23/07/2012 - [MED] - Insuline glargine (Lantus) et risque de cancer : résultats d'une étude réalisée par la CNAMTS à la demande de l'ANSM - Point d'information
L'insuline glargine (Lantus) est notamment indiquée dans le diabète non insulinodépendant (dit de « type 2 »), lorsque celui-ci nécessite un recours à l'insuline. En 2009, la publication d'études observationnelles, évoquant un lien potentiel entre un traitement par Lantus et un risque de cancers, a amené l'Agence à placer ce médicament sous surveillance renforcée. En parallèle, elle a demandé à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) de réaliser une étude, dont le rapport final a été adressé au mois de juillet 2012; sa principale conclusion est qu'il n'a pas été observé d'augmentation significative du risque de cancer avec la consommation d'insuline glargine.L'ANSM rappelle cependant que les recommandations de dépistage du cancer du sein et du cancer colo-rectal intéressent toute la population âgée de 50 ans ou plus et que, par conséquent, elles concernent la majorité des patients diabétiques de type 2, qu'ils soient ou non traités par insuline.
  • Insuline glargine (Lantus) et risque de cancer : résultats d'une étude réalisée par la CNAMTS à la demande de l'ANSM - Point d'information (23/07/2012)  (24 ko)
  • La consommation d'insuline glargine augmente-t-elle le risque de survenue de cancer ? - Étude de cohorte sur 70 000 personnes réalisée à partir du SNIIRAM - Rapport CNAM (23/07/2012)  (150 ko) (juillet 2012)
Lire aussi
  • Surveillance des médicaments : Fiche Lantus

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